24 Oct Escapade à Cadaqués
Cette semaine, l’équipe vous emmène le long des côtes catalanes, à la (re)découverte du joyau blanc et bleu de l’Alt Emporda, Cadaqués. Refuge de Dali, fief de pêcheurs et de pirates, ce petit village flanqué de plages de galets et baigné de lumière est depuis longtemps un lieu de villégiature prisé : on vient du bout du monde admirer cette langue de terre façonnée par la Tramontane, qui a su garder son charme intact. Et pour cause : aux villas modernistes succèdent les cases de pêcheurs, dans un dédale de rues pavées, bordées de succulentes et bougainvilliers. Voici notre guide pratique, adressé aux petits veinards qui ont décidé, le temps d’un week-end, de prolonger l’été!
Attaquez votre journée du bon pied en déjeunant d’un croissant acheté à la Mallorquina (Plaça Doctor Trèmols, 8) : l’usage du catalan y est recommandé, n’hésitez pas à jouer des coudes et à préparer quelques mots empruntant au phrasé local pour obtenir votre précieux sésame. Une gourmandise à déguster au Marítim (Passeig, 18), bar de plage au charme délicieusement suranné. Les afficionados du shopping, nullement en reste à Cadaqués, profiteront de la fraîcheur des rues pavées dévalant jusqu’à la mer pour se fournir en babioles du coin, vigatanes en tête. Ces espadrilles locales, faites à la main, sont traditionnellement confectionnées de rubans tressés se nouant autour de la cheville et se nouent au-dessus. Confortable et léger, c’est le soulier des estivants par excellence!
Après un plongeon rafraîchissant dans les eaux cristallines de la plage Llané Petit, cap sur Port Lligat : c’est ici que Dali élit domicile, dès 1930. Il y vivra et y travaillera jusqu’à la mort de sa compagne Gala, en 1982. Modifications et agrandissements ont donné, au fil du temps, un labyrinthe architectural génial, fou et chaleureux, à l’image de ses occupants.
Enfin, à l’approche de la fin de journée, faites route vers le phare du cap de Creus. Accessible en voiture grâce à une hallucinante succession d’épingles de goudron sinueuses, ce phare du bout du monde fait le lien entre terre et mer : d’un côté, les flots Indigo d’une Méditerranée souvent en proie aux tempêtes. De l’autre, une terre hostile aux couleurs lunaires, battue par les vents. Abritée par le phare, une petite guinguette vous tend les bras : vous y terminerez la journée, les yeux dans le bleu, un Vermuth à la main.